Passer au contenu
Remplacement du FAMAS prévu dès 2017

Remplacement du FAMAS prévu dès 2017

Le FAMAS (Fusil d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne)

Qui dit Armée Française, dit forcément…FAMAS. Le célèbre fusil d’assaut français vit actuellement ses dernières années au sein de nos forces armées après presque 40 ans de service. Si à ce jour son successeur n’a pas été encore désigné, il semble évident que le FAMAS restera longtemps gravé dans nos têtes comme LE fusil d’assaut français.

S’il entre en service vers la fin des années 70, son élaboration date d’une décennie auparavant. Devant la désuétude et le retard technologique des armes françaises de l’époque (MAS 49, MAT 49…), l’armée française et le gouvernement font la demande d’un nouveau fusil d’assaut, plus moderne et adapté aux théâtres d’opérations de l’époque. La fabrication est confiée à la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne qui sort un premier prototype en 1971 : le FAMAS était né.

Une des grandes particularités du FAMAS dans son architecture est son design Bullpup. Ce terme anglais désigne les armes à feu dont la chambre est située à l’arrière, permettant donc de conserver un format compact avec une longueur de canon allongée. Le FAMAS, d’une longueur totale de 757 mm, possédait donc, dans sa version standard F1, un canon de 488 mm. A titre de comparaison, une Colt M4 longue de 850 mm possède un canon de « seulement » 350 mm. De plus, le FAMAS est équipé d’origine d’un bipied qui permet le tir en étant allongé.

famas

Le FAMAS tire des cartouches de calibre 5,56 mm OTAN et possède une portée maximale de 3200 mètres (portée pratique : 500 mètres). Son poids se situe entre 3,68 kg (nu) et 4,5 kg (équipé). La cadence est de 1100 cps / minute en automatique.

Plusieurs versions du FAMAS virent le jour, notamment le G2, modifié au niveau du puits de chargeur pour accepter les chargeurs 30 coups de style STANAG et être conforme aux normes de l’OTAN, en plus de nombreux ajustements esthétiques. Cette version a notamment été utilisée au sein de la marine française.

Une autre version, baptisée FAMAS Félin, et basée sur le G2, est entrée en service courant 2010 dans le cadre du programme « Fantassin à Équipements et Liaisons Intégrés ». Cette version se voit équipée, entre autres, d’un rail Picatinny, d’un nouveau canon avec pas de rayure modifié, et d'une baïonnette polyvalente fabriquée par Extrema Ratio. Mais l’amélioration la plus significative est l’ajout d’une optique infrarouge à grossissement multifonction, ainsi qu’une IHM (Interface Homme Machine), située dans la poignée verticale avant, permettant de piloter le système de visée et diverses autres fonctions (passer un message à la radio, prendre une photo…).

Bien que son utilisateur principal soit la France (l’armée et la gendarmerie nationale, notamment le GIGN), le FAMAS fut exporté dans un petit nombre de pays comme, entre autres, l’Argentine, la Corée du Sud, le Sénégal ou la Serbie.

En 2017, le FAMAS, ou le « clairon » comme l’appelait certains militaires français il y a quelques années, sera définitivement remplacé. Parmi les prétendants encore en lice, on retrouve le HK416 de Heckler & Koch (Allemagne), déjà en service au sein du GIGN, des commandos marines et des Forces Spéciales Française, le SCAR Light de FN Herstal (Belgique), le VHS2 de HS Produkt (Croatie), le ARX160 de Beretta (Italie) et le SIG 550 de chez Swiss Arms (Suisse). Le cahier des charges exige notamment que toutes ces plateformes puissent tirer des munitions 5,56 mm OTAN et recevoir le système FELIN. Le choix définitif devrait être connu et officialisé en décembre 2016.

A suivre donc même si on regrette, tout de même, un petit peu que le futur remplaçant du FAMAS ne soit pas de fabrication française…

Article précédent Le MultiCam – Histoire et fonctionnement
Articles suivant Berghaus – Une ascension vertigineuse